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 throwback love ft. roxie

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Lucy Conti
◈ keep on running and nothing works
Lucy Conti


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Pseudo : smith
Age : vingt-cinq ans
Activité : arnaqueuse, ancienne community manager
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MessageSujet: throwback love ft. roxie   throwback love ft. roxie EmptyJeu 30 Juin - 18:29


Baby, if you wanna keep me
Keep on giving that throwback love
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Blacklisté, ça lui enlève pas mal de privilèges. Elle habituée à se faire inviter partout, à se rendre dans toutes les réceptions où le beau monde de Belmont se rend. Quelle ne fut pas sa surprise quand son regard se posa sur une invitation glissée dans sa boite mail. Une vente aux enchères silencieuse au profit d'une association qui défend les droits des femmes. Une tête d'affiche féministe, du bon champagne et des sugar daddy à la pelle. C'est la soirée parfaite non ? Et une occasion de plus pour sortir sa nouvelle petite robe Chanel à la coupe puritaine. D’instinct, quand elle reçut cette invitation elle prit son iphone flambant neuf pour texter Roxie et lui donner rendez-vous pour une séance shopping chaussure et manucure. Sauf que bon, l'entente n'étant pas à son paroxysme, c'est la touche effacée qui prend le dessus sur l'émoji de pétasse qu'elle voulait lui envoyer. C'est donc forcément avec un brin de nostalgie au cœur qu'elle se glisse dans sa robe ce jour là, après s'être enduit d'une crème délicieusement coûteuse qui galbe ses jambes de gazelle. La nostalgie atteint son sommet quand elle n'a personne pour lui zipper le dos et qu'elle se contorsionne comme une folle pour réussir à remonter la fermeture. Parce que c'est la règle, de se préparer ensemble et de se piquer ses chaussures. D'échanger des bracelets ou colliers de créateurs comme si c'était des bijoux de petites filles qu'on gagne à la fête foraine. De se regarder mutuellement avec critique pour trouver le truc qui détonne avant de s'attaquer au make up de pro. Rien ne va ce soir et sa moue boudeuse, ses pulpeuses déformées montre la couleur de ses humeurs. Elle évite joyeusement l'appel du grand-frère qui devient tellement envahissant en ce moment, à lui demander tous les jours si elle va bien. Fatiguée, épuisée qu'on la regarde comme une victime elle espère que cette soirée fera oublier la rumeur qui gronde à son sujet. Rumeur fondée, mais qu'elle préfère éluder pour toute personne qui n'était pas présente ce jour là. Sapée à la perfection, elle n'a plus qu'à choisir une pochette qui va avec. La perlée fera l'affaire, c'est symbolique. Accessoire désiré par deux âmes de it girl qui d'un commun accord s'accorde sur une garde partagée. Lucy imagine très bien sa meilleure amie un jour toquer à la porte sous le prétexte que c'est son tour de porter la Balenciaga. Putain, ça lui prend aux tripes de glisser son cellulaire dans le petit sac, à coté d'une liasse de billet et d'un chéquier de circonstance. Comme pour toutes soirées de ce style elle s'est appelé un taxi et c'est avec l'allure qui va avec sa tenue, qu'elle se glisse dans l'habitacle scandant avec autorité l'adresse de l’hôtel. A l'entrée elle montre l'invite sur son iphone, qui se fait scanner sans demander de permission. Ses Jimmy Choo résonnent déjà dans le grand hall de l’hôtel et son regard s'arrête sur toute têtes grisonnantes qui peuplent la pièce, jugeant par la même occasion la valeur de la montre au poignet pour se faire une idée du compte en banque. Attrapant une coupe au passage, elle commence déjà à butiner autour des propositions d’enchères. Son regard s'arrête sur une batte de base-ball autographiée par tout un panel de grand champion, une montre porté par un ancien James Bond dont le nom lui échappe. Son cœur se serre sur une enchère qui propose une lune de miel aux Bahamas. Et sans trop savoir pourquoi elle fait une proposition sur l'enchère d'à coté qui propose un voilier flambant neuf. Elle n'y connaît rien en navigation, en nœud marin et est presque sûre d'avoir eut le mal de mer à sa dernière soirée yacht (alors qu'il était resté à quai), à moins que c'était l'abus de cocktail passion. Dans un battement de cœur incertain, son regard se pose sur la chevelure cuivrée de Roxie qui s'avance avec élégance vers les propositions d'enchères. Elle aurait dut savoir, qu'elle serait là. Peut être même qu'elle l'avait deviné et voilà pourquoi elle se hâtait d'être à cette soirée. « Ne serait-ce pas Princesse Mayfair en personne ? » Ironise Lucy, claquant sa langue sur son palais d'un air qui frôle le mépris. Alors que son regard lui, est pétillant de bonheur, de la revoir au hasard d'une soirée mondaine. Mais la fierté italienne prend toujours le dessus. Il y a peu elle aurait certainement parié sur un fin de soirée à se câliner auprès de la cheminée à refaire le monde et parler des derniers beaux mâles à la mode. Des choses ont été dites et rien ne semble pouvoir les effacer. « Tu n'es pas avec ton play-boy ce soir ? » Que va dire la presse locale si la Mayfair sort sans « amoureux » idéal ? Les rumeurs vont bon train, dans ce milieu de requins.
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MessageSujet: Re: throwback love ft. roxie   throwback love ft. roxie EmptyJeu 30 Juin - 22:49



although you love me, sometimes we're mean. things can get ugly but we're still a team. what i'm trying to say is i'll protect you 'til the day i meet my maker, so don't fight me now cause you might need me later.


Si Roxie était farouchement indépendante, elle était tout sauf solitaire. Grandir dans une fratrie de quatre morveux avait tendance à avoir ce genre de conséquences sur un individu. C'était idiot de craindre d'être seule au milieu de tant d'invités, elle en était pleinement consciente. Un si chic événement, par les femmes pour les femmes, y traînant leurs époux qui abuseraient de l'excellent scotch, sentant soudainement monter en eux le désir irrépressible d'enchérir des millions pour privatiser un wagon de l'Orient Express l'automne prochain, cela promettait du divertissement et une occasion en or de networker. Lorsqu'elle avait reçu son invitation, Roxie avait RSVP dans la seconde – ou plus précisément, avait hoché la tête avec enthousiasme, lèvres fermées autour d'une tasse d'Oolong bio, et sa mère, passant en revue la liste d'invités sur son iPad, avait coché son nom. Roxie n'avait pas immédiatement compris pourquoi la bienaimée maternelle, figure publique appréciée des médias, avait choisi de ne pas mentionner son nom sur les invitations d'un événement dont elle était pourtant l'une des organisatrices. "Ce serait de mauvais goût, chérie," avait-elle répondu, ce qui avait fait glousser Roxie, qui en était à sa deuxième tasse de thé, à ce stade. Elle avait toujours refusé d'utiliser le nom de ses parents pour s'ouvrir des portes, mais elle n'aurait jamais eu le moindre scrupule à utiliser le sien propre. Cela devait ressembler à ça, la vraie réussite. Rox n'avait besoin de personne, se suffisait à elle-même, était le visage même de l'autonomie – et s'assurait constamment que tout le monde était bien au courant. A fortiori désormais qu'elle avait de l'arm candy à pavaner dans Belmont Springs. Ce n'était pas parce qu'elle affichait ostentatoirement son bonheur à deux qu'elle voulait que son image change. Aussi, se pointer seule, dans une délicieuse et extravagante robe jaune, à une vente aux enchères au profit des droits des femmes, c'était une pépite d'action marketing. Elle aurait dû savourer chaque seconde de son entrée triomphante, seule, dans la salle de bal du Whitelaw Hotel, qu'elle avait quitté à peine deux heures plus tôt pour aller s'apprêter, après avoir aidé aux préparatifs, porte-document et kit sans fil remplacés par pochette et boucles d'oreilles. Elle aurait dû la savourer. Mais 'seule' était un mot qu'elle n'avait jamais apprécié. Qu'elle ne connaissait pas bien. Lewis prenait un malin plaisir à se moquer d'elle, pour avoir insisté à emménager dans un appartement en solo mais ne pas avoir la capacité physique d'y passer plus de six heures. Rox avait quelque chose à se prouver, en franchissant le seuil sans personne. Sans Lewis, qui était en promo pour son nouveau bouquin. Sans Dani, qui ne pouvait se libérer qu'après 21h. Sans sa mère, qui oeuvrait en coulisses. Sans Ronan, qu'elle refusait de savoir à moins d'un kilomètre de ses parents. Elle avait beau le détester, ou du moins prétendre le détester d'une façon plus ou moins convaincante, la familiarité avait quelque chose de réconfortant. Et sans Lucy. Réalisation qui faisait mal. Elle aurait été sa go-to cavalière sans la moindre hésitation. Elles répondaient toujours présentes aux trois G : girls, gossip, gowns. En rétrospective, Rox ne savait même plus ce qui avait causé la dispute. Détails perdus dans un flou artistique, cerveau confus qui, récréant encore et encore le souvenir entre ses deux tempes, avait fini par l'altérer. Ce dont elle était certaine, c'est que le déclencheur avait été futile. Ce qui les maintenait séparées si longtemps, définitivement trop longtemps, leur plus long passage à vide, c'était leurs ridicules fiertés. Etre une guerrière, il s'avérait, avait ses inconvénients. L'amour-propre grand comme le Brésil faisait sans hésitation partie du top 3. Et c'est cette connerie de fierté qui lui fit lever le menton avec retenue, lorsqu'elle entendit une voix ô combien familière s'élever dans sa nuque. "Ne serait-ce pas Princesse Mayfair en personne ?" Les mots étaient sans conséquence. Le ton, en revanche : un uppercut dans le menton. Alors que ses instincts lui dictaient de se lever sur la pointe des pieds – les Louboutins auraient pu combler la différence de taille si Lucy n'avait pas elle-même chaussé du douze centimètres – et d'embrasser la joue parfaite de son âme sœur, son lobe frontal, vexé, se frottait les mains. Game on. "A un événement organisé par la Reine Mayfair, il fallait s'y attendre." Elle revêtit son sourire le plus angélique, secrètement ravie de l'avoir prise par surprise, ce dont elle était sûre. A moins que Lucy ne l'ait su, et soit venue dans le but de tomber nonchalamment sur elle. "Tu n'es pas avec ton play-boy ce soir ?" Second coup. Ronan, pomme de discorde entre elles. Et plus exactement, la race masculine dans son ensemble. "Non, je l'ai laissé sur son étagère, aujourd'hui." Ce qui, en temps normal, aurait fait éclater Lucy de rire, de son amusement grave et terriblement communicatif.  Drôle, comme les mots perdaient leur sens lorsqu'on leur ôtait la complicité. "Et toi, venue seule ?" Roxie lança un ostentatoire regard aux alentours, prétendant chercher un cavalier parmi les convives. Projection de son propre malaise, comme pour vouloir lui rappeler que si son duo avec Ronan était bidon, Lucy n'en était pas moins seule. Rox esquissa quelques pas sonores vers le prix convoité par son amie. "Beau voilier, hm ?" Petit sourire, sans jamais monter les dents. Lui tournant le dos, elle se saisit d'un bulletin d'enchère et y griffonna un chiffre et son nom. "Je porte si bien la marinière," lança-t-elle au dessus de son épaule, mutine, avant de glisser le papier soigneusement plié dans l'urne. Elle s'en voulut aussitôt, de jouer à ce ridicule 'que la plus riche gagne', alors que le sujet de la fortune familiale était, entre elles, identique à des ongles sur un tableau. Mais elle ne serait pas la première à faire un pas en arrière. Jamais. Question de fierté.
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MessageSujet: Re: throwback love ft. roxie   throwback love ft. roxie EmptyVen 1 Juil - 13:00

Au fond, elle se doutait bien que la Princesse Mayfair serait là. C'est certainement pour cette raison qu'elle avait fait en sorte de ne rien avoir pour cette soirée. Oh, elle se dit à elle-même que c'est l'endroit idéal pour se trouver un pigeon, à extorquer sans qu'il se rende compte de l'arnaque. C'est son excuse, c'est ce qu'elle se murmurait à elle-même pour se convaincre qu'elle avait prit la bonne décision. Alors qu'une voix au fond la rassurait en lui disant qu'elle allait retrouver la Roxie. Si c'était aussi simple ? S'il n'y avait pas une bataille d’ego qui grondait entre elles-deux, s'il n'y avait pas de fierté mal placée. Les choses seraient tellement plus simples. Il faut être stupide pour croire que les choses sont simples en Californie. Rien n'est banal, rien n'est tranquille. Et lorsque deux filles d'un caractère de feu se rencontre pour s'aimer, s’apprécier et s'adorer, il faut forcément s'attendre à du grand spectacle. En attendant elle est seule près des enchères, à proposer un chiffre plutôt dérisoire pour acquérir ce beau voilier. Disons qu'elle n'a pas tellement la fortune qui va avec ce genre d’événement. Demoiselle habituée à vivre au dessus de ses moyens, dans un appartement trop cher pour elle, à porter des vêtements trop onéreux et accumuler les cartes de crédit qu'elle paye avec ses petites arnaques. Rien à voir avec le standing de la Mayfair qui justement s'invite près d'elle, un battement de cœur chaotique plu tard Lucy reprend rapidement sa constance de fer pour l'accueillir avec toute la chaleur que leur 'dispute' insinue. Elle la tacle sur son statut de princesse autoproclamé, assénant un petit coup bien placé sur son ego sur dimensionné. Il fallait bien ça pour Lucy se sente à sa hauteur, parce que malgré son caractère et sa fierté elle sait très bien qu'elle n'est pas du même standing que sa meilleure amie. Et même si elle avait put prétendre à un même genre de vie, vu le beau mariage qu'elle devait faire, aujourd'hui elle s'est totalement grillée les ailles. A son tour de lui renvoyer un accueil chaleureux, en lui signifiant qu'elle n'a même pas prit la peine de se renseigner sur l'organisatrice qui n'est d'autre que la Reine Mayfair. Elle pince un petit sourire, elle va certainement pas commencer à se taire pour lui laisser gagner du terrain. « Oh, elle nous avait habitué à plus de raffinement. » Commente-t-elle hautaine, un petit tacle sur le nom familiale. D'un air faussement désintéressé elle remet en place une mèche de ses cheveux avant de continuer sur sa lancé venimeuse, en pointant sa solitude et l'absence de son playboy. Fake petit ami, sujet de discorde entre elles-deux. Le commentaire de Roxie la laisse de marbre, du moins en apparence. Parce qu'elle trouve le commentaire particulièrement bien placé, pour son toyboy compétition. Mais aucun sourire ne passe sur ses lèvres et elle serait même tenté d'abréger leur souffrance en allant voir un peu plus loin s'il se passe quelque chose de plus intéressant. C'est sans compter sur Roxanne, qui contre attaque tout le temps. Lui demandant si elle est venu seule, jouant la chose à l’extrême en regardant à la ronde pour voir un éventuel +1. « Ça va, j'ai pas besoin de me trouver un fake petit ami pour redorer mon ego. » Qu'elle peste, resserrant entre ses mains sa coupe de champagne dont elle n'a pas encore touché. La mesquinerie de Mayfair la touche dans le coeur, elle le sait bien que le sujet est sensible. C'était y a même pas deux mois qu'elle croyait encore vivre une véritable histoire d'amour. Elle lui balançait au visage, à sa Roxanne, qu'elle au moins elle vivait un truc vrai. Stupeur, elle n'était simplement qu'aveuglée par ses sentiments et s'était pas rendue compte qu'elle aussi vivait une comédie loin d'être romantique. Sa meilleure amie ne devrait pas lui dire ce genre de choses, elle devrait pouvoir avoir assez de recule pour ravaler ses couleuvres et ne pas la tacler sur un sujet encore sensible. Prête à aller plus loin cette fois, elle est retenue par une Roxanne décidément en forme qui glisse une enchère pour le voilier que Lucy convoitait dans ses rêves. Un sourire las se dépose sur les lèvres de l'italienne, elle ne va pas rentrer dans cette bataille immonde, qui ne fera que la dévalorisé elle. « La marinière te rend grosse Mayfair. » Elle et son obsession pour la bouffe parfaitement calibrée devrait se retrouver dans ce commentaire des plus mesquin. Les voilà dans une impasse, ni l'une, ni l'autre n'aura l'audace de dresser le drapeau blanc synonyme de paix. Lucy, l'observe le regard satisfait, portant à ses lèvres les petites bulles dorées.
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