Belmont Springs, Compté d'Orange, Californie du sud. Un soleil de plomb, une overdose de palmiers. Des kilomètres de littoral, des plages de sable fin, des canyons somptueux. Sanctuaire des scandaleusement fortunés et de leur progéniture snobinarde. Le revenu moyen par foyer frôle le montant du PIB de certaines régions d'Afrique. Floraison de couguars siliconées et de daddy complexées, de business men grisonnants et de jeunes premiers arrogants. Vous savez que vous y êtes entré une fois que la majorité des voitures que vous croisez sont européennes. Tout y est faux : les pelouses, les success stories, les bronzages, les poitrines, les sourires. Bien sûr, on ajoute à cette mixture une bonne couche de cet air nonchalant façon Golden State, ce mystère qui leur semble inné, comme si jamais rien ne les touchait. On y transpire l'artificiel et le bling bling. La vie peut sembler douce derrière ses barrières sécurisantes, mais en réalité, on y applique les même règles que dans la jungle : le plus fort triomphe. C'est une course effrénée, une bataille acharnée pour la place tout en haut de la chaîne alimentaire. Bienvenue à Belmont Springs, royaume de l'AmEx Centurion, terre des stéréotypes.